POINT VIRGULE

Autres populations

Les peuples d'Afrique

 

 
 

 

LES MASAIS :

Les massais, population de la langue Maa, vivent dans les plaines d'Afrique de l'Est et plus précisément au sud du Kenya et au nord de la Tanzanie. Ce sont de nobles et farouches guerriers ! Ils sont entre 150 000 et 200 000 individus regroupés en 12 tribus.

 

  • Leur habitation : Ils vivent dans des villages disposés en cercles de 10 à 50 huttes ou cases appelées "enk-ang". Au centre du village appelé "manyatta", se trouve l'enclos "boma" du bétail délimité par des branchages épineux attachés avec de la ficelle. Leurs huttes, en forme d'igloo aplati, n'ont pas de fenêtres. La lumière s'infiltre par 1 ou 2 trous de la grosseurs d'une tête d'épingle. Ces trous empêchent aux mouches, aux moustiques et au froid de pénétrer. Leur porte d'entrée mesure entre 1,10 et 1,50 mètres de hauteur. Ces cases construites par les femmes sont fabriquées avec un mélange d'argile, de branchages, de feuilles et de paille. L'intérieur est tapissé de peau de bête.

  • Leur alimentation : Viande, lait, graisse et sang des bovins constituent la base de leur alimentation. Parfois, ils la complètent en "troquant" du millet, des haricots et du maïs auprès des populations voisines. Il faut noter que leur boisson énergétique est un mélange de lait caillé et de sang ... (cela n'a pas mauvais goût : on dirait de la framboise !)

  • Les femmes : Dans cette tribu, les femmes sont en bleu. Très tôt, elles apprennent à traire les vaches, à aller chercher l'eau et le bois. A l'âge de 14 ans, une cérémonie les fait accéder au rang de jeunes femmes "sinkiki". Elles peuvent alors se marier, devenir les gardiennes du village et assurer l'éducation des enfants. Deviendront leurs maris, ceux capables de tuer un lion !

 

  • Les hommes : Ce sont de véritables fainéants ! Ils laissent le travail aux femmes. Les jeunes garçons partent en brousse faire paître le bétail, pieds-nus. A l'âge de 14 ans, ils deviennent des "Moranes", des guerriers suite à une cérémonie. Ils quittent alors leur tribu équipés d'une sagaie et d'un bouclier pour une durée de 6 ans. Durant cette période, ils se promènent dans les plaines à demi-nus drapés dans une étoffe de bure rouge, les cheveux mi-rasés, leurs oreilles surchargées de boucles d'oreille métallique. Ils essaient de chasser les troupeaux des tribus voisines. Quand ils rentrent au village, ils deviennent des "Anciens" suite à une autre cérémonie et sont prêts à se marier.

Dans les tribus massai, ce sont les hommes qui dansent. Ils font des bonds extraordinaires en poussant des cris terribles. Les femmes les accompagnent en battant des mains et en chantant.

 
 

En Afrique, il y a 650 millions d'habitants répartis en 3 500 ethnies. Parmi les peuples les plus connus, on trouve : les pygmées, les peuhls, les n'débélés ... Voici une brève présentation :

 
 

LES PYGMEES :
 

Pygmée veut dire "petit homme". Ce peuple vit au coeur de la forêt équatoriale. c'est un peuple heureux qui ne connaît pas la guerre et où il n'y a pas de chef parce que les décisions sont prises par tout le monde.

  
 

 

 

 

  

Une jeune pygmée cueille  des  plantes médicinales     

                                                                          
                                       

                         

LES PEUHLS :
 

C'est un peuple de nomades qui se déplacent sur de longues distances depuis des siècles dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest (Niger, Burkina Faso ...)

 

   Une case de Peuhls

 

LES N'DEBELES :
 

Il s'agit d'un peuple dont les derniers représentants habitent dans plusieurs pays du sud de l'Afrique (Botswana, Zimbabwe, ...) et surtout dans des réserves. Les femmes sont connues pour porter des costumes et des bijoux très lourds et très encombrants : des colliers de perles peuvent peser jusqu'à 25kg (des dizaines d'anneaux de cuivre sont à leurs chevilles et à leur cou !) Ce peuple se distinguent par la façon très particulière dont ils peignent les murs de leurs maisons. Ce sont de magnifiques motifs géométriques et symétriques riches en couleur vive. Cette pratique a donné naissance à l'art N'débélé.

  

  

 

                 



   

    

      Une maison aux motifs symétriques  & un couple N'débélé

 

 



CROYANCES, COUTUMES


Les cérémonies jouent un rôle primordial dans la vie des sociétés en Afrique. Elles sont présentes à chaque moment important de la vie, de la naissance à la mort.

Pour l’ensemble des peuples d’origine bantoue, le culte des ancêtres et la transmission de leur pouvoir au sein du groupe jouent un rôle fondamental. Les rites initiatiques peuvent prendre des formes différentes mais ont tous le même but : faire rentrer l’impétrant dans la lignée des ancêtres afin que, lui aussi, puisse transmettre son savoir et sa force aux générations suivantes.
Cela vaut pour les hommes et pour les femmes à travers des rituels particuliers.


La naissance :

Chez la plupart des peuples de culture bantoue, le nouveau-né et sa mère sont tenus à l’écart du groupe pendant une dizaine de jours, le temps que se fasse la séparation entre le monde des ancêtres et celui des vivants. Quand la mère et l’enfant sont réincorporés dans le groupe, la hutte est purifiée et une chèvre est offerte en sacrifice aux ancêtres. Vers l’âge de quatre ans, l’enfant est sevré, ce qui donne lieu à une cérémonie sacrificielle.

La plupart des peuples noirs d’Afrique australe (à l’exception des Zoulous) pratiquent la circoncision. Elle reste pratiquée, en particulier chez les Xhosas au moment de l’adolescence, en hiver durant la cérémonie de Khwetha. Chaque jeune garçon doit passer par cette cérémonie s’il veut être reconnu en tant qu’homme. S’il ne passe pas par ce rite il sera toute sa vie considéré comme un jeune homme et aucune fille respectable ne voudra l’épouser. De la fin de l’automne jusqu’au début du printemps, les jeunes garçons devront rester dans une hutte spéciale, isolée des autres, où ils apprendront à se conduire loyalement envers la tribu ; ils endureront des tests physiques et seront privés de tous contacts avec les femmes. Durant cette période de réclusion ils ne doivent consommer ni alcool, ni tabac, ni viande, ni lait fermenté. Puis, les jeunes gens s’enduisent le corps et le visage d’argile blanche pour se protéger de l’influence du diable et s’enveloppent dans des couvertures blanches. Ils entament alors des danses, imitant les taureaux et se déchaînant jusqu’à l’épuisement. Ils visitent également les voisins pour se faire admirer et photographier, restant toujours à une distance raisonnable des femmes. Après la circoncision, qui survient au début du printemps, la hutte, les couvertures et autres objets ayant servis aux jeunes garçons sont brûlés et les jeunes hommes sont conduis à une rivière, en aucun cas ils ne doivent regarder en arrière. Dans l’eau ils se lavent de leur argile blanche et ainsi symboliquement de leur jeunesse. Arrivés sur l’autre rive ils reçoivent de leurs pères une nouvelle couverture. De retour à la maison ils seront enduit d’ocre rouge qu’ils ne pourront enlevés avant trois mois. Une fois cette période passée, ils seront enfin reconnus comme des adultes et pourront prétendre au mariage après un délais de quatre ans.
Chez les Ndebele, les Zoulous et les Basotho, les jeunes filles prépubères sont exposées à un rite équivalent. Elles sont éloignées pendant plusieurs semaines, instruites sur leurs futurs devoirs d’épouses avant d’être réintégrées au groupe au cours d’une cérémonie de danses et de chants.


Le mariage :

Dans les sociétés xhosa et zoulou, le jeune marié choisit sa compagne dans un autre clan que celui de son père. Il verse ensuite à son beau-père une sorte de dot, le lobola, qui correspond à un certain nombre de bovins et compense la perte de sa fille.
La cérémonie se déroule à l’église, les deux familles s’offrent de nombreux cadeaux.


 



Cérémonies traditionnelles :

L’Umhlanga est la plus grande cérémonie Zoulou, des milliers de jeunes filles vêtues d’une simple ceinture de perles défilent devant le roi traditionnel des Zoulous sur le site de son palais d’Enkoyeni, au nord du Zululand.
L’Incwala est une grande cérémonie chez les Swazis, elle marque le début de l’année lunaire, le roi et ses fidèles mâles sacrifient un bœuf.


La mort :

Chez la plupart des peuples d’Afrique Australe, la mort ne constitue pas une fin. Elle signifie que l'âme va rejoindre celles des ancêtres. Lorsqu’un décès survient, toutes les activités du village stoppent et chacun se consacre à la préparation des funérailles. Les tribus préviennent le plus possible de membres du clan afin d’accompagner le mort dans son voyage. Ainsi les funérailles restent le principal motif de déplacement des peuples sud-africains. Seuls les hommes assistent aux funérailles et sacrifient un bœuf. La veuve reste seule un an

 

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