POINT VIRGULE

DEVOIR 02

Devoir ordinaire n°2

FRANÇAIS

 

Prof. SBOUI

Lycée Magida Boulila - SFAX

 

A- TEXTE :

On entendit encore une fois au loin les battements sourds du tambour et la voix affaiblie du crieur.
    Alors on se mit à parler de cet événement, en énumérant les chances qu'avait maître Houlbrèque de retrouver ou de ne pas retrouver son portefeuille.

 Le repas s'acheva. On finissait le café, quand le brigadier de gendarmerie parut sur le seuil.
    - Maître Hauchecorne, de Bréauté, est-il ici ? demanda-t-il.
    Maître Hauchecorne, assis à l'autre bout de la table, répondit : "Me v'là."
    Et le brigadier reprit : "Maître Hauchecorne, voulez-vous avoir la complaisance de m'accompagner à la mairie ? M. le maire voudrait vous parler".
    Le paysan, surpris, inquiet, avala d'un coup son petit verre, se leva et, plus courbé encore que le matin,  il se mit en route et suivit le brigadier.
    Le maire l'attendait, assis dans un fauteuil. C'était le notaire de l'endroit.

    - Maître Hauchecorne, dit-il, on vous a vu ce matin ramasser, sur la route de Beuzeville, le portefeuille perdu par maître Houlbrèque, de Manerville.
    Le campagnard, interdit, regardait le maire, apeuré déjà par ce soupçon qui pesait sur lui, sans qu'il comprît pourquoi.
    - Mé, mé, j'ai ramassé çu portafeuille ? Parole d'honneur, j' n'en ai seulement point eu connaissance.
    - Oui, vous-même, on vous a vu.  Après avoir ramassé l'objet, vous avez même encore cherché longtemps dans la boue si quelque pièce de monnaie ne s'en était pas échappée.
    - On m'a vu, mé ? Qui ça qui m'a vu ?
    - M. Malandain, le bourrelier.
    Alors le vieux se rappelant son licol[1] avec le bonhomme, comprit tout de suite et, coléreux, fouillant au fond de sa poche, il en retira le petit bout de corde.
    Mais le maire, incrédule, remuait la tête :
    - Vous ne me ferez pas croire, maître Hauchecorne, que M. Malandain, qui est un homme digne de foi, a pris ce fil pour un portefeuille ?
    Le paysan, furieux, leva la main, cracha de côté pour attester son honneur, répétant :
    - C'est pourtant la vérité du bon Dieu, la sainte vérité, M. le Maire. Là sur mon âme, je l'répète.    
    Le bonhomme suffoquait d'indignation et de peur.
    Il eut beau protester, on ne le crut pas.
    Il fut confronté avec M. Malandain qu'on convoqua et qui répéta et soutint son affirmation. Ils s'injurièrent une heure durant. On fouilla, sur sa demande, maître Hauchecorne. On ne trouva rien sur lui.
    Enfin le maire, fort perplexe, le renvoya, en le prévenant qu'il allait aviser le parquet et demander des ordres.
    La nouvelle s'était répandue. A sa sortie de la mairie, le vieux fut entouré, interrogé avec une curiosité sérieuse, mais  sans aucune indignation. Et il se mit à raconter l'histoire de la ficelle. On ne le crut pas. On riait.
    Il allait, arrêté par tous, arrêtant ses connaissances, recommençant sans fin son récit et ses protestations, montrant ses poches retournées, pour prouver qu'il n'avait rien.
    On lui disait : - Vieux malin, va !
    Et il se fâchait, s'exaspérant, enfiévré, désolé de n'être pas cru, ne sachant que faire, et contant toujours son histoire.
    La nuit vient; Il fallait partir. Il se mit en route avec trois voisins à qui il montra la place où il avait ramassé le bout de corde ; et tout le long du chemin il parla de son aventure.
    Le soir, il fit une tournée dans le village afin de la dire à tout le monde. Il ne rencontra que des incrédules.
    Il en fut malade toute la nuit.

La ficelle G.DE.Maupassant

 

 

 

COMPREHENSION: 6 points

1-      Où se passent les actions développée par cette scène du texte? 1pt

2 - Quel effet avaient eu les paroles du brigadier sur Maître Hauchecorne (Justifiez votre réponse par des indices du texte )? 2 pts

        3- Retrouvez tout le long du texte les expressions qui traduisent  l'attitude psychologique de Maître Hauchecorne  face l'inculpation que le maire et les paysans tenaientt à lui adresser. 1.5 pts

      4-  Pourquoi le maire a-t-il enfin convoqué M.Malandain ? Qu'a-t-il enfin décidé? 1.5 pts

LANGUE: 7 points

Vocabulaire : 1.5 pts

Réécriez la phrase suivante en remplaçant  les expressions soulignées par des synonymes

Il était apeuré déjà par ces soupçons qui pesaient sur lui.

Langue : 5.5 pts

1- Relisez la réplique suivante et complétez les vides par les verbes introducteurs qui conviennent:1pt

-          Oui, vous-même, on vous a vu…………………………………….………..  Après avoir ramassé l'objet, vous avez même encore cherché longtemps dans la boue si quelque pièce de monnaie ne s'en était pas échappée……………….………………………

2- Maître Hauchecorne fut confronté avec M. Malandain, qui répéta et soutint son affirmation.

Imaginez la réplique prononcée par M.Malandain et que traduit les verbes soulignés dans cette phrase narrative. 1.5 pts

M.Malandain:"…………………………………………………………………..."

3- Retrouvez à partir de la phrase suivante le discours direct adressé par  le maire à M.Hauchecorne: 1 pt

 Le maire le renvoya Maître Hauchecorne en le prévenant qu'il allait aviser le parquet et demander des ordres à son propos.      "……………………..", lui dit-il.

2-   Complétez les vides par l'expression qui traduit le mieux le ton de la parole : 1 pt

ü "Maître Hauchecorne, voulez-vous avoir la complaisance de m'accompagner à la mairie ? " reprit le brigadier d'un ton………………………………………………………….……….

ü       " Vous ne me ferez pas croire, maître Hauchecorne, que M. Malandain, qui est un homme digne de foi, a pris ce fil pour un portefeuille ?",  dit le maire d'une voix……………………………..……………………………………

Choisissez dans la liste suivante l'adjectif qui traduit le mieux l'état psychologique du locuteur : 1 pt

                    Méfiant- Enervé – Apeuré – Honteux - Attentif – Effrayé -  Négligeant – Moqueur

- Répondre en rougissant = adj………………………………   - Demander d'une voix raisonnante = Adj………………………

  - Répondre en s'allant = adj…………………………………..   - Prêter l'oreille à ses paroles = Adj………………………..….. 

ESSAI : 8 points

M.Hauchecorne fut confronté avec M. Malandain, qui répéta et soutint son affirmation et ils s'injurièrent[2] une heure durant.

Imaginez et écrivez le discours qui a eu lieu entre les deux personnage en présence du maire.



[1]- Désaccord, malentendu

[2] - S'adresser des injures (s'échanger des propos blessants)

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